Pourrais-tu me dire quelques mots concernant ton parcours photo ?
L’arrivée de la photo dans ma vie est liée à la musique. Il y a plusieurs années, je manageais des groupes et forcément il fallait des photos pour les pochettes. La débrouille a fait que je m’y suis collé et, depuis, la pratique de la photo m’est restée. Enfin, c’est surtout le portrait qui m’intéresse. Cela peut aller dans des registres très variés, j’aime aussi bien les portraits réalisés par Irving Penn, Denis Rouvre ou encore Erwin Olaf. L’image initiatrice de ma vocation est, dans un style plus orienté reportage, le portrait de cette mère avec ses deux enfants réalisé par Dorothea Lange, tout est magnifique dans cette photo.
Comment se déclenche ton envie de photographier ?
Généralement cela part de la personne que je souhaite photographier. Je me dis qu’il peut ressortir quelque chose d’un visage, d’un regard. J’y vais souvent sans idée précise mais avec la volonté de capter un truc qui se passe dans le regard. Des fois j’ai ce que je veux dès les premiers déclenchements, d’autres fois il faut attendre ou provoquer un peu pour arriver au résultat voulu, mais c’est le jeu !
Côté matériel, tu travailles uniquement sur film ?
Ma pratique aujourd’hui est quasi exclusivement analogique. Je travaille plutôt à la chambre, en 5×7 ou 8×10, et en moyen-format et le SX70. Mon appareil préféré reste le Mamiya RZ67. Si je ne devais en garder qu’un, ce serait celui-ci.
Récemment, j’ai redécouvert un peu le Polaroïd. Avant je m’en servais juste en début de séance pour m’assurer que tout est bon. Depuis plusieurs séances, j’utilise le Polaroïd comme une finalité, notamment en chargeant le RZ67 avec mes précieuses réserves de Fuji FP100-C. Je me suis aussi lancé au grand format 8×10 à la chambre et c’est bien sympathique.
Parlons un peu du Studio Lux, comment s’est déroulée ton arrivée ?
Je suis très intéressé par le côté collectif. Plus il y a de gens, plus il y a de bordel possible et plus on peut tenter d’en faire ressortir quelque chose. Ce n’est ni un club photo, ni une simple association mais un vrai collectif. Il y a de réelles volontés de partager, d’avancer ensemble. J’aime aider à canaliser cette énergie de groupe pour qu’on aille tous dans la même direction.
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— Charles Pietri
pietri.charles@gmail.com
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